Le routard du stage par Cédric Shadock – stage de Hartzwiller, 10/11 juillet 2010 (Cédric Pichoff)

Faire 900 km pour rencontrer un enseignant d'aïkido est ce bien raisonnable ? Beaucoup objecteront que la fin de semaine c'est le temps des courses, de la famille, de la détente. Dans la pratique, il y a d'autres voies, nombreuses. L'une d'entre elle commande de partir à l'aventure vers Hartzwiller pour rencontrer Michel ERB.À l'initiative de notre professeur, nous partîmes à trois sur l'autoroute, sous un soleil écrasant. Je dois dire que le temps a filé comme avalé par l'asphalte. Quelques arrêts techniques plus tard, sans réussir à se perdre complétement, les trois mousquetaires trouvaient un camping municipal où planter une vaste tente tout confort en perspective de la nuit. La chaleur invitait à prendre un bain dans l'étang attenant. Mais déjà, il n'était plus temps, les tatamis nous appelaient.

Nous retrouvâmes le quatrième de bande, déjà sur place le matin, qui nous renseigna sur la dynamique du stage. Une quarantaine de pratiquants venus de France, d'Allemagne et de Suisse, bien décidés à ne pas s'en laisser conter par la chaleur,.

Michel a commencé en forme, des techniques où les attaques très martiales demandaient de s'investir et d'aller chercher l'intention. Le thème du week-end était de développer sa capacité à habiter sa pratique. Tant mieux car le dojo temporaire accueillait des aïkidokas de bon niveau. On a d'abord travaillé ensemble entre gens du club, pour se rassurer et puis aller vers l'autre pratiquant, cet inconnu.

L'aïkido n'est jamais aussi vivant qu'au premier contact avec un partenaire. En plus de voir un très grand technicien, il existe une dimension de découverte dans la relation. Car chacun cherche à vivre dans ce que montre le professeur du stage et trouve dans son partenaire un allié précieux.

Le soir on se souviendra d'un restaurant excellent au bord d'une rivière où il faisait bon se désaltérer et l'accueil émouvant d'un des professeurs de la région et de sa famille. L'un d'entre nous voulut même laisser ses lunettes en gage de sympathie (ou d'ivresse...).

Le lendemain, le temps adouci par un orage nocturne nous invita aux fortes émotions du ken et à un aikido encore plus rythmé que la veille, tout à la joie de se retrouver après une soirée conviviale. Michel Erb offrait une grande démonstration de sa science du placement juste.

Après tant d'émotions et de leçons, le retour fût le théâtre des commentaires de ces deux jours, aussi vivant que la veille.

Ce week end vous auriez aimé ça. Vous aussi, prenez la route des stages.

Merci à François, Laurent, Guillaume d'avoir été là.

Pour ceux qui voudraient voir la vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=gYUXKZvnSK4

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