Mais que diable allait-il faire dans cette galère !

Eh oui nous avons reçu quelques nouvelles de notre secrétaire de club parti au diable vauvert ! En Éthiopie plus exactement qui est un pays bien plus loin que le diable et le vauvert réunis !
 
Nous vous soumettons ici les dernières photos connues prises à ce jour par l'équipe de reporters partie sur ses traces. Elles sont certes éclairantes mais nullement rassurantes...
 

Voici le bungalow mis à disposition par le club pour ses ablutions à Labile la, de son aveu même "dépaysement total, un autre monde" ...

Et voici la dernière image connue de Patrice, alias Ho, positivement fier de poser sur la croûte terrestre. Nulle trace du volcan Erta Ale, pas plus que du Dallol, pourtant cible de cette expédition en terre inhospitalière, source du monde, source de l'humanité ! (remarquez le casque colonial...)

 

Nous avons voulu en savoir un peu plus sur ces curiosités géologiques qui séduisent ainsi notre meilleur chuteur de tatami et voici ce que nous avons trouvé. Espérons qu'il n'est pas  tombé dans la marmite !

L'Erta Ale, bien que peu élevé (613 mètres d'altitude), est très étendu : trente kilomètres de diamètre. Il fait partie d'un système volcanique comprenant du nord au sud le Gada Ale, l'Alu-Dala Filla, le Borale Ale, l'Erta Ale, l'Hayli Gub et l'Ale Bagu qui s'étire sur 95 kilomètres de long et 42 kilomètres de large. Il se trouve aussi au sud de Dallol.

L'Erta Ale possède à son sommet une caldeira de 1 600 mètres de long sur 700 mètres de large orientée nord-sud. Dans la caldeira se trouvent deux cratères en forme de puits circulaires et aux parois verticales. Selon l'activité volcanique, des lacs de lave se logent dans ces cratères et disparaissent ou débordent temporairement.
 
Les Afars ne l'approchent pas, considérant qu'il est le lieu de vie d'esprits malfaisants montant des chevaux
 

Dallol est un site géologique situé dans le désert du Danakil, au nord-est de l'Éthiopie, à une quinzaine de kilomètres de la frontière de l'Érythrée. Ce site volcanique (solfatarien) se trouve à l'extrémité nord d'un lac salin, le lac Karoum, dont le sel est encore exploité par les Afars. Il résulterait de l'explosion d'une importante chambre magmatique de la vallée du grand rift au-dessus d'une vaste zone saline à l'ouest de la mer Rouge, et se trouve à – 136,8 mètres au-dessous du niveau de la mer, dans la dépression de Danakil. La température y atteint régulièrement les 45 degrés à l'ombre. Une réinterprétation géologique du site laisse entendre qu'il ne s'agit nullement d'une activité purement volcanique mais de phénomènes complexes entre dynamique salifère (halocinèse) et circulations hydrothermales possiblement liées à une intrusion en profondeur (bien que cette intrusion n'ait pas été reconnue en géophysique jusqu'à 2 200 m de profondeur).
 
Cette vaste zone désolée est connue pour ses curieuses formations géologiques : sources chaudes acides, montagnes de soufre, colonnes de sel, petits geysers gazeux, vasques d'acides isolées par des corniches de sel et concrétions d'évaporites, de soufre, de chlorure de magnésium, de saumure et de soude solidifiée. Le tout sur un fond blanc, jaune, vert et rouge ocre, due à la forte présence de soufre, d'oxyde de fer, de sel et d'autres minéraux.
 
Le site, à l'instar des volcans environnant cette zone (Erta Ale, volcans du Kenya, etc.) est le résultat de l'écartement de la plaque arabique et de la plaque africaine et de la création du rift de la mer Rouge.
 
En afar, Dallol signifie « désintégré » ou « décomposé », à cause bien sûr de ses sources chaudes acides.

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